Réforme de la Loi sur l’assurance parentale : des mesures utiles pour adapter le régime au contexte du travail d’aujourd’hui
Les propositions contenues au projet de loi no 51, Loi réformant la Loi sur l’assurance parentale, permettent de tenir compte des changements s’étant opérés dans le monde du travail au cours des dernières années, commente la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).
« Les mesures proposées apportent davantage de flexibilité pour les travailleurs, mais aussi pour les entreprises, ce qui est apprécié dans le contexte actuel du marché du travail », constate Kathy Megyery, vice-présidente Stratégie et Affaires économiques à la FCCQ. Pour la FCCQ, les mesures proposées répondent aux besoins des parents, qui veulent être présents durant les premiers mois de vie de leur enfant, tout en permettant aux entreprises de toute taille de poursuivre leur croissance, malgré l’absence d’un ou plusieurs employés.
« Plusieurs propositions favorisent le retour au travail progressif ou le travail à temps partiel, ce qui permet à des employés de mieux tenir compte des impératifs liés à leur entreprise ou à leur profession », souligne Kathy Megyery.
Des mesures qui améliorent les conditions pour tous
De plus, la période au cours de laquelle les prestations parentales, de paternité ou d’adoption peuvent être prises est étendue de 52 à 78 semaines, avec l’autorisation de l’employeur. Ainsi, un travailleur pourra retourner au travail plus tôt ou pour une certaine période, tout en conservant le droit d’utiliser les prestations restantes à un moment plus pratique pour leur famille ou l’entreprise, ce qui facilitera aussi la vie aux entrepreneurs qui deviennent eux-mêmes parents.
En permettant aux prestataires du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) de travailler à temps partiel, la réforme améliorera le taux d’activité des nouveaux parents dans le marché du travail, sans pénaliser ceux qui y voient une opportunité de maintenir leur revenu d’emploi normal. « C’est bon pour l’économie d’avoir des familles avec un revenu plus élevé, mais c’est aussi une bonne nouvelle pour les employeurs qui y voient un incitatif pour leurs employés à rester actifs, facilitant le maintien des compétences », ajoute Kathy Megyery.
Maintenant, du répit avec les cotisations
Après les réductions des cotisations des dernières années, ainsi que celle de 6 % annoncée cette année pour le 1er janvier 2020, les généreuses mesures proposées démontrent la bonne santé du régime, ce qui, pour la FCCQ, invite à réviser son financement pour partager les cotisations au RQAP, à parts égales employeurs-employés. « Actuellement, les employeurs cotisent 40 % plus que les travailleurs. Avec des taxes sur la masse salariale les plus élevées en Amérique du Nord, il est maintenant temps de donner un peu d’air aux entreprises », conclut Kathy Megyery.