Publié dans Billets de blogue

S’adapter aux transformations du marché du travail et développer les compétences des travailleurs

Par Charles Milliard
Président-directeur général

De manière générale, la responsabilité de l’éducation est de développer la capacité d’apprendre. Cette habileté est essentielle dans un contexte de marché du travail en constante évolution. Les nouvelles technologies, les enjeux environnementaux le transformeront profondément et un nombre important de travailleurs devront faire preuve d’une grande capacité d’adaptation aux changements. On estime d’ailleurs que 85 % des emplois qui vont exister en 2030 sont inconnus.    

Les employeurs ne s’attendent pas à ce que le système d’éducation leur fournisse des travailleurs entièrement formés, mais ils ont besoin d’une main-d’œuvre riche en compétences de base. Affectés par des changements accélérés et par des incertitudes multiples et diverses, les employés de demain doivent acquérir de réelles capacités relationnelles, d’adaptation et être à l’aise à travailler en équipe.   

Toute personne sortant du système d’éducation pour intégrer le marché du travail devrait être en mesure de communiquer clairement par écrit et oralement, comprendre et analyser des textes parfois complexes, faire preuve de coopération et maîtriser les technologies de l’information les plus usuelles. De manière générale, un niveau intermédiaire de littératie, numératie et littératie numérique, est aujourd’hui considéré comme nécessaire pour tout adulte souhaitant entrer ou rester durablement sur le marché du travail.   

La littératie et la numératie sont des compétences essentielles. Elles exercent d’ailleurs un rôle déterminant dans l’amélioration de la productivité, dans l’innovation, la cohésion sociale et les perspectives économiques.   

Le niveau de compétences de la main-d’œuvre est déterminant pour l’avenir de chaque individu comme pour celui du Québec. Les effets de l’investissement en capital humain dans la littératie sur la productivité et le revenu seraient d’environ trois fois plus importants que l’investissement dans le capital physique selon certaines études.  À titre d’exemple, une augmentation de 1 % du niveau de littératie moyen se traduit par une augmentation de 3 % du PIB par habitant selon une étude internationale.    

De ce fait, le système d’éducation secondaire devrait permettre d’atteindre un tel niveau afin d’obtenir l’adéquation entre la formation et l’emploi.  Cette exigence établit un élément majeur par rapport au rôle du gouvernement à l’égard de l’éducation générale.  Selon la FCCQ, la mise à jour des programmes d’éducation, à tous les niveaux, doit ainsi porter une attention particulière au développement de ces compétences essentielles.     

Selon des enquêtes réalisées auprès des employeurs, les compétences les plus recherchées sont   

  • Le sens critique 
  • La créativité 
  • La résolution de problème 
  • La littératie numérique;   
  • La capacité de travailler avec le public et en équipe.  

Chacune de ces compétences nécessite le savoir-être, également connu sous l’expression anglaise « soft skills ».  

Lorsque nous comparons les résultats des Québécois à celle des autres pays, les données indiquent certaines forces, mais également certaines lacunes qui doivent être adressées. En effet, les résultats de tests internationaux les plus récents conduits par l’OCDE indiquent que les jeunes Québécois de 15 ans, toujours sur les bancs d’école, affichent des scores les hissant sur le « podium mondial » en littératie et en numératie.4 On observe cependant un écart important, en termes de compétences acquises, entre les jeunes qui poursuivent leurs études au-delà du secondaire et ceux qui entrent sur le marché du travail directement à l’issue, avec ou sans diplôme.   

La FCCQ croit que la mise à jour des programmes d’éducation, à tous les niveaux, doit porter une attention particulière au développement des compétences essentielles chez tous les jeunes et surtout auprès des adultes.   

Ainsi toute démarche de formation en emploi financée avec le soutien gouvernemental devrait porter une attention particulière au développement de compétences essentielles chez les travailleurs.   

Notre prochain billet de blogue traitera des stages en milieu de travail, notamment les Programmes de formations de courte durée (COUD).   

À propos de Charles Milliard
Président-directeur général

Charles Milliard est président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec depuis janvier 2020. Gestionnaire chevronné, il possède une longue expérience en affaires publiques, plus particulièrement dans le secteur pharmaceutique, de la santé et des sciences de la vie. Il a œuvré au sein du Groupe Uniprix durant 14 ans, occupant plusieurs responsabilités dans l’ensemble des fonctions de l’organisation. De 2013 à 2016, il y a occupé le rôle de vice-président exécutif du Groupe, ayant sous sa supervision la moitié des employés du siège social. Avant de se joindre à la FCCQ, il était vice-président, Santé, au sein du cabinet de relations publiques NATIONAL.

Au fil des années, Charles Milliard a acquis une solide expérience en gestion d’enjeux stratégiques et financiers, en développement de stratégies politiques et gouvernementales, et a su développer d’importantes habiletés de leadership et de représentation publique des organisations.

Titulaire d’un baccalauréat en pharmacie et d’un certificat en économique de l’Université Laval, ainsi que d’un MBA de HEC Montréal, Charles Milliard est membre de l’Ordre des Pharmaciens du Québec. Chroniqueur santé à diverses émissions télé au cours des dernières années (Radio-Canada, TVA et V), il s’implique en outre à titre personnel au sein de plusieurs organismes culturels, notamment à titre de président du conseil d’administration du Festival TransAmériques et de la Fondation du Cegep de Lévis et d’administrateur à l’Orchestre symphonique de Montréal, au Conseil des Arts de Montréal et au Festival de Lanaudière.

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