Mesures de soutien aux entreprises: une initiative terrain permettant d’épauler les entreprises avec leurs défis de ressources humaines
L’annonce du déploiement sur le terrain des conseillers aux entreprises des bureaux de Services Québec, avec la Grande corvée annoncée ce matin par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, et l’évaluation de la situation de la main-d’œuvre québécoise, sont les bienvenues et démontrent que le contexte du marché de l’emploi a changé au cours des dernières années, soutient la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).
« Les entrepreneurs doivent évaluer la disponibilité de main-d’œuvre avant même de lancer un projet ou d’accepter un contrat », explique Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ. « L’initiative gouvernementale est pertinente au sens où elle permettra de prendre le pouls du marché du travail et donnera une évaluation claire de la situation de rareté de main-d’œuvre, en identifiant les types d’emplois les plus en demande. »
Le Québec fourmille de PME qui n’ont pas les moyens de recourir à un expert en ressources humaines. « Devant les défis d’une transformation du marché du travail, en raison du vieillissement de la population mais également des avancées technologiques, il y a un besoin urgent que ces entreprises puissent avoir les conseils et le soutien nécessaire afin non seulement de s’adapter, mais également de prendre les devants afin de croître et de profiter de ces opportunités » commente Stéphane Forget.
La FCCQ croit que les conseillers pourront épauler plusieurs entrepreneurs, ne serait-ce qu’en étant plus visibles sur le terrain, là où les gens d’affaires se trouvent et qui, parfois, ne connaissent pas l’offre de soutien ou ont historiquement eu de la difficulté à avoir accès à ces ressources. « Il faut reconnaître et saluer ce passage vers une offre proactive de soutien en ressources humaines, car le marché demande désormais aux conseillers aux entreprises de passer du mode recherche de postes vacants pour les chercheurs d’emploi à un mode recherche de travailleurs pour les entreprises », ajoute-t-il.
Pour que cette initiative soit fructueuse, il faudra toutefois s’assurer que les conseillers aux entreprises informent et guident les employeurs quant à l’ensemble de l’offre de service existante afin de les épauler, que celle-ci viennent d’autres ministères, d’entreprises de consultation, des institutions d’enseignements, d’organismes communautaires ou d’organisations syndicales et patronales. À titre d’exemple, au cours de la dernière année, la FCCQ a elle-même mis en place deux programmes proposant des solutions pour le recrutement, en collaboration avec les chambres de commerce de son réseau. Une étude a aussi été rendue publique, présentant les meilleures pratiques pour attirer et retenir les travailleurs expérimentés, autre solution à la rareté de main-d’œuvre qui favorise, de plus, le partage des connaissances et des compétences. « Il faut de nombreuses mesures et initiatives complémentaires pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, mises en place par le gouvernement, mais qui doivent être épaulées par toutes les parties prenantes », conclut Stéphane Forget.