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Les entreprises demandent au gouvernement et aux municipalités de soutenir leur élan

« La FCCQ demande au gouvernement du Québec et à ses ministères, ainsi qu’aux municipalités, d’être actifs dans le développement des projets liés aux richesses naturelles et de devenir des alliés de ce secteur plutôt que de le considérer avec méfiance». C’est l’essence des messages que la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) retient à la suite d’une vaste tournée du Québec sur le développement des filières minière, gazière, pétrolière et énergétique.

Au cours des dernières semaines, la FCCQ s’est rendue à Val-d’Or, Sept-Îles, Bécancour, Thetford Mines, Saguenay, Gaspé et Montréal pour rencontrer et prendre la température d’une centaine d’entreprises qui opèrent dans l’exploitation des richesses naturelles. Elle a profité de l’occasion pour rencontrer les chambres de commerce et les élus de chaque région pour échanger sur le sujet avec eux.

Dans toutes les régions du Québec, les entreprises et les investisseurs déplorent le manque de soutien et d’accompagnement de la part du gouvernement, particulièrement lorsqu’il s’agit d’aller chercher un appui des communautés locales. « Le gouvernement ne doit pas viser l’unanimité sociale en faveur des projets, parce que c’est impossible, mais il doit s’assurer que les projets soient développés dans un bon équilibre entre l’acceptabilité de la population, les contraintes environnementales et les retombées économiques qui y sont liées », affirme Mme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ.

Le gouvernement doit accueillir et accompagner le développement

Au sortir de cette tournée, la Fédération fait appel au gouvernement du Québec et aux ministères pour notamment :

  1. S’assurer que le débat public fournisse des données objectives et factuelles sur les enjeux économiques liées aux projets d’exploitation et les précautions que les entreprises doivent prendre;
  2. garantir une prévisibilité réglementaire et fiscale aux entreprises et leur offrir un régime de redevances attrayant et compétitif par rapport aux autres pays;
  3. alléger le fardeau administratif et, sans en abandonner la rigueur, accélérer les délais de livraison de permis et autorisations, qui peuvent parfois prendre plusieurs années;
  4. faciliter la formation de la main-d’œuvre régionale et des communautés autochtones pour répondre aux besoins criants de main-d’œuvre qualifiée au sein des entreprises;
  5. viser l’acceptabilité sociale, et non pas l’unanimité sociale, en ce qui concerne les différents projets de développement.

Afin d’illustrer ces demandes, la Fédération tient à souligner certains exemples concrets dont elle a pris connaissance au cours de sa tournée.

La FCCQ a rencontré l’entreprise Pétrolia, une PME québécoise qui a d’importants projets d’exploration d’hydrocarbures à Gaspé et sur l’île d’Anticosti. L’entreprise mène depuis plusieurs mois des démarches structurées et dynamiques d’information et de consultation des populations locales et régionales.

Ressources d’Arianne est une autre entreprise en phase d’exploration pour un projet d’exploitation de phosphore et titane au nord du Saguenay-Lac-St-Jean. Elle organise des séances d’information pour la population locale sur le projet et ses enjeux économiques, environnementaux et sociaux, et fait appel au gouvernement afin d’intensifier ses activités d’information et de consultation, notamment auprès des villégiateurs qui pourraient être touchés par le projet.

Dans ces deux premiers cas, les entreprises souhaiteraient que le gouvernement contribue à l’atteinte de l’acceptabilité sociale des projets.

La FCCQ peut aussi citer Exploration Orbite, qui a un projet très avancé de production commerciale d’alumine à Cap-Chat en Gaspésie, une région historiquement dévastée par le chômage. Orbite se débat pour obtenir les permis et certificats d’autorisation qui lui permettraient de démarrer le projet, du moins dans sa phase expérimentale. Dans ce dossier, le gouvernement et ses ministères semblent frappés d’attentisme, comme s’ils se désintéressaient de ce potentiel réel de développement industriel dans une région qui en a grandement besoin.

Il ne s’agit que de quelques exemples concrets de projets qui tardent à voir le jour par manque d’engagement concret de la part du gouvernement. « Nous sommes allés en personne rencontrer les intervenants sur place et le portrait soulève plusieurs questions. Ailleurs dans le monde, le gouvernement défend les ressources naturelles et en fait un objet de fierté à cause des richesses qu’elles peuvent procurer. Au Québec, on laisse les entreprises se défendre seules contre tous ceux qui, de près ou de loin, sont susceptibles d’être dérangés par une éventuelle exploration ou exploitation d’une ressource minérale, forestière ou énergétique », affirme Mme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ. «Ces projets ne se feraient pourtant pas au seul profit des entreprises et des investisseurs, mais aussi à celui des collectivités locales et des régions».

Sur d’autres plans, plusieurs entreprises de l’Abitibi ont mentionné à la FCCQ que l’accès au territoire posait de plus en plus de problèmes alors que le gouvernement soustrayait des parties de territoire au développement sans qu’une analyse rigoureuse quant à leur potentiel ne soit faite. En l’absence de données fiables, la carte des zones géographiques soumises à des mesures de protection a été modifiée à trop de reprises au cours des dernières années.

Une entreprise de l’Abitibi a fait part à la FCCQ qu’elle eu à obtenir plus de 60 permis différents avant de pouvoir aller de l’avant avec son projet, ce qui représente clairement une multiplication indue du nombre d’autorisations et un frein au développement, et certainement pas un exemple de productivité.

Les municipalités ont aussi un rôle à jouer

À l’heure où les villes se rappellent l’abandon des projets miniers au début des années 80, la relance de plusieurs de ces projets devrait créer un enthousiasme certain et inciter les municipalités à s’organiser.

La ville de Sept-Îles, par exemple, fait face à une croissance de sa population et de ses activités en raison du boom minier qui touche le Québec et particulièrement le Nord québécois. Si certains projets sont bien enclenchés, celui de Mine Arnaud n’est toujours pas lancé malgré qu’on en parle depuis 1994. Ce projet entraînerait la création de près de 1000 emplois pendant la phase de construction et de plus de 750 emplois directs et indirects pendant les vingt années d’opération projetées de la mine. En outre, l’entreprise prévoit effectuer un investissement de l’ordre de 750 M$.

Bien que les impacts soient majeurs pour la localité de Sept-Îles, le projet fait face à une obstruction systématique avant même que les évaluations environnementales n’aient été partagées et l’appui des élus locaux s’avère timide, ce qui laisse encore plus de place aux opposants.

Les communautés locales souhaitent la présence de 2ième et 3ième transformations mais devraient être aussi attentives au fait que des entreprises peuvent aussi naître en amont du développement des ressources naturelles. C’est l’exemple qui a été fourni à la FCCQ par un ancien professeur du Cégep de Gaspé qui a poursuivi un filon de confection de freins pour les éoliennes, et dont l’équipement pourrait maintenant servir dans le domaine de l’exploitation minière et des hydrocarbures.

Ainsi, les retombées peuvent être multiples si on travaille ensemble pour les développer. À ce titre, l’exemple de la mairesse de Chibougamau, qui exerce un leadership remarquable afin de favoriser la venue de projets de développement des ressources naturelles et d’instaurer les meilleures conditions de développement possibles, s’avère probant puisqu’elle sait accompagner les entreprises dans l’intérêt de toute la collectivité.

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