Publié dans Billets de blogue

Le Régime volontaire d’épargne formation continue (RVEFC)

Par Charles Milliard
Président-directeur général

L’un des principaux obstacles à la formation des adultes est l’accès à une épargne permettant de couvrir les coûts qui y sont associés. Le retour en formation à temps partiel peut impliquer une réduction du temps de travail, et donc du salaire, mais également des frais d’inscriptions, des frais de garderie ainsi que des déplacements.  

La FCCQ recommande au gouvernement de créer un Régime d’épargne volontaire pour la formation continue (RVEFC), basé sur le modèle du Régime enregistré d’épargne étude (REEE), mais permettant de cumuler une épargne durant la période de vie active et d’accepter les contributions volontaires des employeurs selon les modalités suivantes :  

Provenance des fonds  

  • Le gouvernement pourrait encourager l’épargne en majorant les contributions par une subvention conséquente aux montants cotisés.  
  • Un employeur pourrait volontairement verser une contribution au compte de son employé. Cette contribution, sujette à un maximum, serait traitée comme un avantage social imposable.  
  • Un compte RVEFC contiendrait des sommes après impôts provenant des employés et des employeurs, ce qui permettrait de les retirer sans impositions, comme dans le modèle REEE ou Compte d’épargne libre d’impôt (CÉLI). 
  • Un compte RVEFC individuel pourrait aussi être alimenté par les sommes restantes dans le REEE du jeune travailleur quand celui-ci expire. Le RVEFC permettrait de conserver les fonds et les subventions accumulés dans le REEE même si la personne ne réalise pas d’études postsecondaires, afin qu’elle puisse se perfectionner durant sa carrière ou effectuer plus tard un retour aux études. Un compte RVEFC individuel pourrait aussi être alimenté par des contributions provenant de tiers, tels que les parents ou les conjoints, par exemple. 
  • Les contributions des entreprises aux RVEFC de leurs employés seraient comptabilisées en tant que dépenses de formation admissibles au titre de la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre (Loi du 1 %).  

Utilisation des fonds  

  • Les fonds accumulés dans un compte RVEFC pourraient être utilisés pour défrayer les coûts de formation ainsi que pour compenser le manque à gagner du participant pendant un perfectionnement ou un épisode de retour aux études en mi — carrière.  
  • Un participant, qui traverse une période de chômage, pourrait utiliser les fonds accumulés dans son compte RVEFC pour acquérir une formation dans des domaines d’études conséquents avec les besoins du marché du travail et approuvés par Emploi-Québec.  
  • Un employé devrait obtenir une autorisation de l’employeur pour suivre une formation durant ses heures de travail.  L’autorisation de l’employeur assurerait que la formation répondrait aux besoins de l’entreprise.  

Un modèle adapté à notre époque 

En plus de connaître le plein emploi, le marché du travail au Québec subit une réelle transformation. Le bassin de travailleurs potentiels se réduisant continuellement et les types d’emplois évoluant rapidement, le développement des compétences semble une des meilleures solutions pour assurer une pleine participation des individus au marché de l’emploi. En d’autres termes, il faudra faire plus sur le plan de l’apprentissage tout au long de la vie professionnelle, et pas seulement en début de carrière.  

Dans ce contexte de marché du travail en évolution, les opportunités de carrière sont plus nombreuses. La dynamique de ce marché n’incite donc pas les employeurs à investir dans des plans de formation à long terme. La FCCQ croit qu’on devra aller bien au-delà de l’« Allocation canadienne pour la formation », le nouveau crédit d’impôt canadien pour la formation.  

À cet égard, le RVEFC apparaît donc comme une solution innovante afin d’assurer l’accessibilité aux démarches de développement des compétences, et ce, tout au long de la carrière des travailleurs. 

Notre prochain blogue portera sur le chantier des compétences. 

 

À propos de Charles Milliard
Président-directeur général

Charles Milliard est président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec depuis janvier 2020. Gestionnaire chevronné, il possède une longue expérience en affaires publiques, plus particulièrement dans le secteur pharmaceutique, de la santé et des sciences de la vie. Il a œuvré au sein du Groupe Uniprix durant 14 ans, occupant plusieurs responsabilités dans l’ensemble des fonctions de l’organisation. De 2013 à 2016, il y a occupé le rôle de vice-président exécutif du Groupe, ayant sous sa supervision la moitié des employés du siège social. Avant de se joindre à la FCCQ, il était vice-président, Santé, au sein du cabinet de relations publiques NATIONAL.

Au fil des années, Charles Milliard a acquis une solide expérience en gestion d’enjeux stratégiques et financiers, en développement de stratégies politiques et gouvernementales, et a su développer d’importantes habiletés de leadership et de représentation publique des organisations.

Titulaire d’un baccalauréat en pharmacie et d’un certificat en économique de l’Université Laval, ainsi que d’un MBA de HEC Montréal, Charles Milliard est membre de l’Ordre des Pharmaciens du Québec. Chroniqueur santé à diverses émissions télé au cours des dernières années (Radio-Canada, TVA et V), il s’implique en outre à titre personnel au sein de plusieurs organismes culturels, notamment à titre de président du conseil d’administration du Festival TransAmériques et de la Fondation du Cegep de Lévis et d’administrateur à l’Orchestre symphonique de Montréal, au Conseil des Arts de Montréal et au Festival de Lanaudière.

  1.   Afin de faire face à la pénurie de main-d’œuvre, le programme Accueillez un stagiaire offre des subventions salariales et un service de coaching personnalisé pour l’intégration de stagiaires de première année et l’inclusion des stagiaires issus de la diversité. La FCCQ est en pleine expansion. Faites partie de notre équipe en tant que : Conseiller.ère,... En savoir plus
  2.   Afin de faire face à la pénurie de main-d’œuvre, le programme Accueillez un stagiaire offre des subventions salariales et un service de coaching personnalisé pour l’intégration de stagiaires de première année et l’inclusion des stagiaires issus de la diversité. La FCCQ est en pleine expansion. Faites partie de notre équipe en tant que : Conseiller.ère,... En savoir plus
  3.   En tant qu’Agent.e d’analyse des subventions, le.a candidat.e idéal.e devra offrir ses connaissances et son expérience professionnelle pour participer au processus d’analyse et octroi des demandes d’une subvention salariale pour des stagiaires placés en entreprise. Il.elle doit posséder de connaissances en administration, finances, ou dans un autre domaine relatif au poste, être très motivé.e... En savoir plus
Ce type de contenu vous intéresse? Abonnez-vous au FCCQeXpress, le bulletin bi-mensuel de la FCCQ. On y retrouve toute l’actualité de la Fédération et de nos partenaires!